Date de création : 16 novembre 2008
Orchestre d’Harmonie et euphonium solo
Maison d’édition :De Haske Publications

Solo Euphonium, Picc. (+ Fl.),
2 Fl. (+ Alto Fl.), 2 Ob. (+ Eng.Hn),
2 Bsns (+ Cbsn), Eb Cl., Bb Cl. I-II-III, Alto Cl.,
Bass Cl., Cb. Cl., 2 A. Sax., T. Sax., Bar. Sax.,
4 Hns, 2 Cnts, 2 Tpts (+ Flhn), 3 Trbs,
2 Euph., 2 Tubas, Cb., Hp., 5 Perc.

Durée : 14:00
Degré de difficulté : 6

Présentation.

Tout de même, que la vérole vous emporte, faut dire que vous êtes un sournois de petit morveux du même acabit que tous ceux qui se laissent mener au bout du nez par les lois qu’ont faites les riches pour leur propre sécurité, vu que c’est le seul moyen que ces poltrons ont trouvé pour défendre ce qu’ils ont accaparé en le volant. Mais que la peste vous emporte, tous autant que vous êtes, aussi bien cette poignée de bandits forcenés que vous autres qui les servez, bande de paillassons aux cœurs de chiens ! Et ils osent nous traiter de haut, ces forbans, quand la seule différence entre eux et nous, c’est qu’ils volent le pauvre sous le couvert de la loi et que nous pillons le riche sous la protection de notre seul courage ! Vous auriez pas intérêt à devenir l’un de nous, des fois, plutôt que de vous glisser aux culs de ces charognes dans l’espoir d’un casse-croûte ?

Ce court extrait Histoire du Capitaine Bellamy et de son équipage, extrait du « Grand Rêve Flibustier » (2ème volume de l’œuvre de Defoe), résume clairement la pensée pirate. En effet, Defoe nous transcrit l’histoire véridique des plus fameux pirates du XVIIe siècle ; lorsque Defoe publia son ouvrage, ce fut sous le pseudonyme (très récemment révélé) « Capitaine Johnson ».

Nous découvrons comment les plus grands capitaines et corsaires servant les rois d’Angleterre ou de France, décidèrent de continuer leurs voyages à travers mers et océans à leurs propres comptes, pillant bateaux de commerce ou de guerre écossais, français, hollandais… Les esclaves indigènes sont monnaie courante, on échange canons, provisions et or… et on accoste à Madagascar : Libertalia est là ! La fameuse colonie utopiste aurait bel et bien existé (fondée par le capitaine Misson et le moine Carracioli), pendant quelques années seulement.

Misson prit la parole devant tous. « Notre cause est une cause noble, courageuse, juste et limpide: c’est la cause de la liberté. Je vous conseille comme emblème un drapeau blanc portant le mot Liberté, ou si vous la préférez, cette devise : Pour Dieu et la liberté. Ce drapeau sera l’emblème de notre infaillible résolution. Les hommes qui sauront prêter une oreille attentive aux cris de : Liberté, liberté, liberté en seront les citoyens d’honneur. »

Plus tard, Thomas Tew, capitaine célèbre en piraterie, fut nommé amiral de la flotte Libertalienne. Sa mission principale était d’attirer plus d’hommes libres (les pirates) pour peupler l’enclave. Il était également responsable de protéger le port, le marché, et les riches maisons qui s’y étaient construites. Mais Tew échoua dans cette recherche de nouvelles recrues. De plus il partit avec la flotte, et les hommes restés avec Misson, en petit nombre, ne purent empêcher les indigènes malgaches d’attaquer l’enclave et de tuer hommes, femmes, et enfants en grandes quantités.

Libertalia fut donné en création le 16 novembre 2008 à la Cité de la Musique à Paris, par les commanditaires de l’œuvre : la Musique de l’Air était placée sous la direction de Claude Kesmaecker, avec à l’Euphonium solo Anthony Caillet.

Maxime Aulio_TWO

Libertalia, par le Toulouse Wind Orchestra
Direction : Maxime Aulio
Soliste : Hélène Escriva (euphonium)

Orchestre d'Harmonie